Bien avant que les analyses scientifiques modernes ne mettent en lumière sa composition exacte, ses propriétés diététiques et thérapeutiques, le miel a toujours été paré de mille vertus.
Doux, pur, nourrissant, il est inscrit depuis l'Antiquité dans les pharmacopées du monde entier. On lui a facilement attribué des propriétés miraculeuses ou légendaires, mais il faut bien reconnaître que le miel, à l'instar de tout aliment d'origine naturelle, possède des qualités uniques en son genre. D'autant plus que les plantes mellifères, aubépine, eucalyptus, lavande, sapin, romarin ou autres, qui sont à l'origine des différents miels possèdent, elles aussi, des vertus médicinales reconnues.
Depuis quelques dizaines d'années, la valeur thérapeutique du miel en ingestion, mais aussi en injection, a été étudiée avec un soin tout particulier par l'école allemande et par divers médecins anglais et américains. Il paraît maintenant certain que l'antique tradition ne mentait pas, qui affirmait que le miel ne constitue pas seulement un excellent aliment, mais aussi qu'il a une valeur thérapeutique certaine, bien que difficilement explicable dans certains cas.
Il reste que tous les miels, "en moyenne", sont composés des mêmes éléments de base.
En premier lieu, des sucres (75 à 79 %) : essentiellement des sucres simples (glucose et fructose), et de la saccharose pour le reste.
Le second constituant du miel est tout bonnement de l'eau (au maximum 22 %).
Le reste (5 %) est constitué de nutriments d'une extrême diversité : quelques protéines (très peu), des acides aminés, des sels minéraux et des oligo-éléments (plus d'une trentaine déjà répertoriés), des vitamines (essentiellement des groupes B et P), des enzymes digestives, des acides organiques, des substances aromatiques, une substance antibiotique (l'inhibine), des grains de pollen et des pigments. , Le miel est donc un produit naturel extrêmement complexe, d'une richesse qualitative qui regroupe quelque deux cents substances différentes : cela lui donne une place de tout premier plan dans l'alimentation et la gastronomie, mais aussi un rôle non négligeable en médecine curative ou préventive. Il faut par ailleurs préciser que les miels foncés sont globalement plus riches en matières minérales que les miels clairs.
Compte tenu de ce cocktail remarquable, on peut déjà en déduire une chose : la proportion de sucres contenus dans le miel fait de lui un aliment hautement énergétique directement assimilable (sans digestion préalable).
Il est doué d'un pouvoir sucrant plus important que le sucre, blanc ou roux (composé uniquement de saccharose), tout en ayant un apport calorique moins élevé : 100 g de sucre apportent en moyenne 400 kcal, alors que la même quantité de miel n'en fournit "que" 300. Un argument que la diététique se fait fort de mettre en avant.
Le miel évite par exemple le coup de pompe de la fin de la matinée et permet de conserver son tonus toute la journée.
La juste dose quotidienne serait de deux cuillerées à soupe au petit déjeuner et une cuillerée à soupe le soir dans un yaourt, une boisson ou du fromage blanc.
Les sportifs professionnels, mais aussi et surtout ceux et celles qui pratiquent un sport de fond, exigeant un effort continu, savent très bien que le miel est précieux pour ses apports énergétiques.
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