Le pollen, trié et séché, mis en pots étanches, est vendu au poids. Il doit être conservé à l'abri de l'humidité, qui le rend toxique, et de la chaleur.
Détérioré, il peut déclencher des troubles digestifs.
Le pollen se présente sous forme de pelotes de couleurs variées. Son goût se rapproche plus ou moins du goût du foin ou de la paille. Il n'est donc pas toujours agréable à consommer.
On peut cependant le consommer tel quel à condition de bien le mâcher, son enveloppe très résistante et indigeste demandant un gros travail au système digestif.
On peut aussi le mélanger à du miel, toujours à condition de bien mâcher, ou le faire dissoudre dans une petite quantité d'eau.
Le pollen peut être pulvérisé, ce qui a pour effet d'en briser l'enveloppe.
Le pollen peut alors être ingéré avec du miel dissous dans l'eau.
Rappelons qu'il est conseillé, surtout en ce qui concerne les enfants, de prendre un avis médical autorisé avant d'effectuer une cure de pollen. Bien qu'il n'y ait pas de contre-indication formelle, on a cependant constaté des troubles dus à l'ingestion de ce produit, en particulier chez les sujets souffrant d'insuffisance rénale.
Diététique
Si le miel est un aliment énergétique extraordinaire, le pollen apparaît plutôt pour l'homme, comme une source de vitamines, de diastases et de catalyseurs organiques remarquables, à condition de les bien choisir et d'en user avec modération.
Vitaminant de choix, il est à recommander aux enfants en croissance, aux accouchées, aux opérés, aux anémiés, aux sportifs, aux scrofuleux, aux tuberculeux et aux toxémiques.
Il fortifie les nerfs et le cerveau. De même, il facilite l'assimilation du pain complet et du phosphore et du calcium du son inclus.
On doit le conseiller aux entériques, aux colibacilleux, car il a une forte action bactériostatique ; enfin, aux impuissants pour sa vitamine E et ses hormones. D'autre part, il est à associer au régime contre la sénescence précoce.
Il me semble que son pouvoir de freiner des cancers, d'en retarder l'évolution fatale n'est plus discutable, sans cependant en faire "la" substance anticancéreuse miracle.
Ses propriétés multiples sont de plus en plus utilisées en médecine, en diététique et dans la préparation de crèmes de beauté.
En pratique courante, chez le bien-portant, le pollen consommé de temps à autre, est un dynamisant, un "renforceur" de la protection organique, particulièrement en période de rhumes et de grippes ou avant l'effort sportif.
Remarquons que de nombreuses tisanes doivent en partie leur efficacité à la présence de traces de pollen. Il s'agit là d'une sorte d'homéopathie pollinique.
Evidemment, tous les pollens ne conviennent pas pour traiter les maladies.
Par exemple, le pollen de lierre n'est pas recommandable.
Parmi les meilleurs, peut-être faut-il préférer ceux des plantes sauvages cueillies dans les garrigues et les montagnes.
En tout cas, on doit rejeter tous ceux qui risquent d'être contaminés par les pollutions des villes et des usines et par les pesticides agricoles. Cette dernière forme de souillure est très grave et tend à se généraliser.
Pratiquement, on ne dispose pas d'un pollen unique, mais d'une association de pollens, où parfois, un d'entre eux, est dominant, autrement dit, on a affaire à des "crus" polliniques que l'apiculteur et le diététicien savent rechercher.
Quelle quantité doit-on consommer ?
Une ou plusieurs cures par an pendant une, deux ou trois semaines sont courantes.
La ration quotidienne dépend du traitement recherché ; mais elle se situe autour d'une demi-cuillerée à café par jour.
On n'a pas intérêt à user de fortes quantités. Mieux vaut allonger la cure. Surtout, on gagne à les répartir sur toute la journée. Après ou avant le repas. il est plus agréable et plus efficace d'inclure le pollen dans du bon miel et plutôt dans le miel provenant des mêmes fleurs, tous les deux se complétant et renforçant ainsi leurs pouvoirs spécifiques.
Dans les cas sérieux ou graves, on peut doubler ou quadrupler la quantité d'entretien précitée, par exemple en période de diarrhées ou de surmenage nerveux.
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