Agents pollinisateurs, les abeilles favorisent la production des fruits et sauvegardent la biodiversité de l'environnement.
Depuis l'Antiquité, elles nous donnent le miel, qu'elles élaborent à partir des nectars sucrés et parfumés butinés sur les fleurs.
Sous-bois de framboisiers, champs de lavande, landes de bruyère ou forêts d'acacia...
On imagine l'exigeant et passionnant travail des apiculteurs qui, pour nous proposer une aussi riche palette de miels, installent et déplacent leurs ruches, au gré des floraisons, à proximité des populations de fleurs sélectionnées.
Lorsque l'homme du Paléolithique, prédateur par excellence, chasseur, cueilleur et récolteur par nature, découvre le miel des abeilles sauvages, il ne tarde pas à mettre au point une technique, les enfumer, pour les éloigner afin de piller cette manne succulente.
Ce que montre une peinture rupestre dans une grotte près de Valence, en Espagne.
Une technique semblable à celle que, de nos jours, pratiquent les Pygmées africains dans la forêt tropicale où ils s'approprient de cette façon le miel au creux des arbres où s'établissent les essaims.
Afin de garantir au consommateur que le produit qu'il achète est bien du miel (selon la définition légale), la réglementation (qui interdit naturellement tout additif alimentaire) prévoit le contrôle de sa qualité grâce à deux mesures : sa teneur en eau (vingt pour cent au maximum, un peu plus pour les miels de callune et de trèfle) et la mesure d'une substance qui naît dans le fructose lorsque celui-ci est exposé à la chaleur.
Enfin, le miel est (en principe) protégé de l'emploi des insecticides, pesticides et fongicides : il est en effet interdit de traiter les plantes, tournesol et colza essentiellement, pendant la floraison (mais le traitement intervient parfois en amont, sur les graines avant plantation).
Selon les termes officiels, l'appellation d'origine contrôlée (AOC) est la "dénomination d'un pays, d'une région ou d'une localité servant à désigner un produit qui en est originaire et dont la qualité ou les caractères sont dus au milieu géographique, comprenant des facteurs naturels et des facteurs humains".
D'abord appliquée au vignoble, l'AOC s'est ensuite étendue à divers produits, dont les fromages. Elle s'étend aujourd'hui à tous les produits agricoles et agroalimentaires, dont le miel.
Mais peu nombreux sont les miels (Corse, Lorraine et Vosges) qui bénéficient d'une AOC.
En outre l'AOC peut se doubler d'une AOP (appellation d'origine protégée, signe européen de qualité), comme c'est le cas pour le miel de sapin des Vosges.
Plus nombreux en revanche sont les "labels", offrant notamment une garantie gustative (origine du nectar ou du miellat et lieu de production), résultant d'un cahier des charges strict, dont les différents points sont contrôlés : l'exemple le plus évident est celui du "miel de lavande et de lavandin, Provence-Alpes-Côte d'Azur", distingué par un label rouge.
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